Lettre de l’Atlantique n°1 - On n’avance pas vite

Mardi 25 juin, 10h00 UTC (12h00 à Paris, 6h00 à New York)

Chers amis, grâce à notre téléphone satellite et à un complice à terre, voici quelques nouvelles de notre traversée. Malheureusement nous ne pouvons pas vous envoyer de photos. En revanche, vous pouvez suivre notre trajet sur la carte Itinéraire du retour dans le menu Notre itinéraire.

Notre départ de New York a été un peu laborieux. Nous nous étions levés à 5 h 30, pour passer le pont de Verrazano avant la renverse, mais la station essence où nous voulions faire le plein était en panne. Il a fallu attendre l’ouverture à 7 h 30 pour pouvoir remplir nos jerrycans. Nous avons donc quitté la baie de New York au début de la marée montante, avec le courant dans le nez, sous des trombes d’eau. Ça commençait bien !

Heureusement, la pluie s’est arrêtée dans l’après-midi. Avec le soleil est apparu un énorme cétacé à quelques mètres du bateau. Ce n’était pas une baleine grise. Peut être un rorqual. En tout cas, c’était gros et impressionnant.

Depuis notre départ le vent est timide. Nous avons battu des records de lenteur dimanche après-midi, à 2,3 nœuds sous spi. A peine plus de 4 km/h. A cette vitesse-la, on n’est pas arrivé à Florès, notre destination, qui se trouve encore à 2800 km. Surtout qu’on avance en zigzag.

Mais je vous rassure, le pire est à venir. La météo annonce une grosse bulle sans vent, qui devrait nous rattraper aujourd’hui. Si ça continue, on va y aller à la nage, ça ira plus vite !

Il paraît qu’en France c’est la canicule. Ici il fait frais et humide la nuit. On a ressorti nos duvets. Il fait beau et chaud la journée. Tout va bien à bord. Au rythme où on avance, on va devenir des pros du Scrabble.