Prêt pour les qualifications

Ce n’est pas le tout de s’inscrire et d’être sélectionné, il faut prouver qu’on est capable de naviguer seul pour avoir le droit de courir la Route du Rhum. Comme Gilles n’a jamais fait de course en solitaire, il doit faire des qualifications. Il doit naviguer 1200 miles tout seul (2200 kilomètres) dont 120 miles au près par force 5 (avec un vent d’environ 35km/h dans le nez). Départ prévu, mardi 21 juin. Pour prouver qu’il va bien faire ce qu’on lui demande, Gilles a dû installer sur son bateau une balise de tracking, une sorte de mouchard, qui donnera sa position aux organisateurs de la course toutes les 15 minutes.

Avant de pouvoir partir pour les qualifications, Gilles a dû terminer la préparation de son bateau : essayer les nouvelles voiles et fignoler quelques réglages, installer la liaison satellite, mettre à jour son système de cartographie et apprendre à se servir du logiciel Adrena pour le routage et la navigation. C’est un système plus performant que celui que nous avions pendant notre voyage, mais plus compliqué aussi.

Il a fallu aussi réparer les feux de navigation, qui ne fonctionnaient pas à l’arrière, et l’AIS qui recevait mais n’émettait pas (c’est le système qui permet de voir les autres bateaux et d’être vu la nuit, pour éviter les collisions).

Pour ses qualifications, Gilles prévoit de naviguer vers le nord, jusqu’au mythique phare du Fastnet au sud-ouest de l’Irlande, avant de redescendre jusqu’à la pointe de la Corogne en Espagne et de remonter en Bretagne. Cela devrait lui prendre une bonne semaine.

Côté gastronomie, le skipper de Kornog 2 a prévu des pâtes, du riz, du jambon, des paquets de biscuit et des repas lyophilisés (ça fait partie de l’entraînement). Ce sera aussi l’occasion d’essayer le nouveau dessalinisateur, une machine qui permet de transformer l’eau de mer en eau douce et de ne pas mourir de soif au milieu de l’Atlantique.

Voilà vous savez tout. Pour les spécialistes, je peux ajouter quelques précisions sur le réglage des nouvelles voiles : les lattes de la grand-voile étaient trop forcées, la chaussette de spi trop courte, la trinquette un peu trop creuse, il fallait régler le bout de torsion par rapport au guindant. Tout cela est fait. Il n'y a plus qu'à...