16 Mars 2019
Salut les nomades ! Ca y est ! On a trouvé une laverie automatique, sur l’île de Saint-Martin, à côté du Super U, à vingt minutes de marche du port. Cela faisait un moment qu’on cherchait. Cela devenait même urgent, car laver des draps à l'eau de mer, ce n'est pas la panacée. Mais on n’avait trouvé ni à Antigua, ni à Barbuda, ni à Saint Barth.
Comme vous le constatez, on file à toute vitesse d'une île à l'autre. Pour que vous ne vous perdiez pas en route, revoici une carte.
Après avoir quitté Antigua, on s’est arrêtés à Barbuda, une île qui dépend d’Antigua administrativement. On y a passé trois nuits, dans un mouillage de rêve, face à une interminable plage de sable blanc, au milieu d’une eau turquoise et transparente.
En temps normal, 1638 personnes habitent sur l’île de Barbuda, pour la plupart dans l’unique bourg, Codrington. Pour le reste, l’île est quasiment déserte, hormis quelques hôtels de luxe en bordure de mer, habilement dissimulés au milieu des cocotiers et des palmiers.
Mais ce petit paradis, où Lady Diana aimait venir se reposer loin des paparazzi, a été entièrement dévasté par le cyclone Irma en 2017. Plus de 95% des infrastructures et des maisons ont été détruites. Et comme un deuxième cyclone s’annonçait, toute la population a été évacuée vers Antigua.
Depuis, quelques habitants sont revenus et un hôtel a rouvert, dans des tentes qui font office de bungalows. Mais l’île semble endormie. Nous n‘avons pas pu nous rendre à Codrington, nous n’avons fait que longer les côtes, en bateau et à pied.
Comme nous n’avons parlé à personne, excepté au vigile de l’hôtel qui nous a interdit de débarquer sur la plage, nous n’avons pas dépensé un centime à Barbuda et je le regrette. Acheter une langouste à un pêcheur, payer un guide pour faire un tour en barque ou en voiture, ça peut paraître futile mais ça fait tourner l’économie locale. A Barbuda nous n’en avons malheureusement pas eu l’occasion et en quittant l’île je me sentais honteuse d’avoir profité de ce lieu sublime sans rien en retour.
En arrivant à Saint Barth, à une centaine kilomètres de Barbuda, je me suis sentie carrément perplexe. On a l’impression qu’ici le cyclone n’est pas passé. A part quelques palmiers décapités, nous n’avons vu aucune trace d’Irma, tout au moins à Gustavia, la très chic capitale de l’île. On s’y est promenés au milieu des restaurants et des enseignes de luxe : Hermès, Vuitton, Rolex, Chopard, etc. On a retrouvé la joie des embouteillages et des klaxons, les voitures garées sur les trottoirs et les automobilistes qui jurent parce que ça n’avance pas assez vite à leur goût. A Saint Barth, on se croirait sur la Côte d’Azur au mois d’août !
Le contraste entre l'ambiance de désolation à Barbuda et le luxe des magasins de Saint Barth est saisissant.
Quand j’ai demandé où je pouvais trouver une laverie automatique, le personnel de la très sélect capitainerie m’a regardée d’un drôle d’air. Forcément, les propriétaires des yachts amarrés à Gustavia ne font pas leur lessive au Lavomatic ! Et quand j’ai évoqué la possibilité de prendre un autobus pour aller à l’autre bout de l’île voir la tombe de Johnny, on m’a ri au nez. Pas d’autobus à Saint Barth, que des taxis. Donc tant pis pour les lecteurs de Korblog, le blog de Kornog, vous n’aurez pas de photo de la tombe de Johnny !
Heureusement, il y avait quand même un supermarché, où nous avons fait nos courses, avec notre petite annexe, comme des miséreux, au milieu des yachts de milliardaires !
Maintenant nous sommes à Saint Martin, qui a la réputation d'être aussi chic que Saint Barth mais ce n'est pas du tout l'impression que nous avons. En tout cas, ici au moins, il y a une laverie automatique. Ce soir, on dort dans des draps propres. C’est ça le début du luxe.