23 Juillet 2019
Salut les juillettistes ! Les Açores sont un sas idéal pour se réacclimater à la Bretagne après quelques mois sous les tropiques. Il y fait relativement frais et humide, il pleut souvent mais pas longtemps, la côte rocailleuse, très découpée, est magnifique, l'eau est claire et surtout, les hortensias bleus y poussent comme du chiendent. Bref, on se sent comme à la maison et on oublie de vous écrire.
Depuis notre arrivée il y a quinze jours (déjà, ça passe incroyablement vite !) nous avons "visité" cinq îles sur les neuf que compte l’archipel. Nous venons d’arriver sur la sixième, Terceira. J’écris "visité" entre guillemets car il faudrait prendre plus de temps pour arpenter tous les chemins de randonnées, se recueillir dans les nombreuses églises du XVIIe siècle, explorer les grottes et les cascades et se baigner dans toutes les piscines naturelles.
Les Açores sont un paradis pour les randonneurs. Ces îles volcaniques sont très montagneuses, les chemins sont bien balisés et très bien entretenus. Les paysages sont magnifiques, très verts, avec des pâturages à perte de vue, des cratères à parcourir en rond ou de haut en bas et des villages pimpants où tout est propre et taillé au cordeau. On se croirait dans un livre d’images.
Pour la navigation entre les îles, c’est un peu compliqué car le fameux anticyclone des Açores tourne autour de l’archipel et met le bazar dans les vents. Les ports sont petits, pas toujours très bien protégés de la houle et un peu saturés par tous les navigateurs qui rentrent d’une transatlantique, comme nous. Mais on y est très bien accueilli, et là aussi tout est soigné et très bien entretenu. Par rapport à la saleté de certaines îles des Antilles, c’est très appréciable.
Bien sûr nous avons fait une escale à Horta, le port où tous les bateaux s’arrêtent en rentrant de transatlantique, célèbre pour ses murs et ses quais décorés par les navigateurs. Et nous y avons laissé notre trace, comme tous nos copains.
Nous avons retrouvé ici plusieurs bateaux croisés de l'autre côté de l'Atlantique au cours de notre voyage. Depuis notre arrivée nous faisons du tourisme avec Yannick et Quentin, deux jeunes mariés qui naviguent sur un First Class 10 dans lequel ils ne tiennent pas debout. Nous avons aussi fait la connaissance d'un couple de Suisses et revu des Allemands très sympas. Bref, on se sent encore en vacances même si on commence à penser à la dernière traversée.
Il nous reste 1200 milles à parcourir pour rentrer au Guilvinec, c’est-à-dire une grosse semaine de navigation. Tout le monde ici traîne un peu les pieds pour repartir et attend la bonne fenêtre météo. C’est promis, on vous préviendra quand on prendra la mer pour notre dernière longue traversée et on vous communiquera notre date d’arrivée.