7 Juillet 2019
Salut les estivants ! Moi qui redoute l’arrivée dans un port inconnu de nuit, j’ai été gâtée une fois de plus. Nous avons atteint l’île de Flores dans la nuit de vendredi à samedi, à 2h30 locales, avec 17 nœuds de vent - il s’était enfin réveillé - dans le noir complet. Ni lune, ni étoiles pour nous guider, juste le phare, que l’on voyait scintiller au loin toutes les cinq secondes, depuis plusieurs heures.
L’entrée du port de Lajes, au sud de l’île, est étroite, coincée entre les falaises et les rochers, mais avec notre petit monocoque nous avons pu nous glisser à l’intérieur sans difficulté et nous amarrer à un ponton sans réveiller personne. La seule chose qui nous a effrayés, c’est l’envol de dizaines d’oiseaux de mer au moment où nous franchissions la première bouée. La nuit était tellement sombre que nous ne les avions pas vus et nous avons été surpris.
Autant être honnête, notre joie d’être arrivés est un peu estompée par l’impression que c’est bientôt la fin du voyage et par la couleur du ciel. Ce n’est pas pareil de débarquer aux Antilles après 15 jours de traversée que de rentrer en Europe après dix mois de voyage. A Lajes il pleut depuis deux jours. Nous ne sommes pas encore allés nous promener. Nous avons dormi, rangé le bateau et discuté avec les autres navigateurs, dont nos amis Yannick et Quentin arrivés quelques heures après nous. A cette saison, tous les bateaux amarrés ici rentrent de transatlantique. Cela crée des liens. Dès le premier soir, nous étions invités à manger du poulpe au barbecue sur un catamaran portugais skippé par un Italien.
Pour l’instant je ne peux vous montrer l’île de Flores ni de loin, ni de près, mais ça viendra. En attendant voici quelques photos de notre départ de New York.
Merci à tous pour vos messages d'encouragements et de félicitations. Notre complice nous les a transmis pendant la traversée. Cela fait chaud au cœur.