1 Mai 2020
Bonjour à tous ! Pour ce 1er mai, je vous ai réservé quelques surprises. D'abord, ce joli brin de muguet (ci-dessus) découvert dans ma boîte aux lettres. C'est un cadeau de Véronique, de Lorient. Un brin de muguet pour tous les confinés que nous sommes, fabriqué par ses soins. Je le partage avec vous. Merci beaucoup Véronique pour cette délicate attention, d'autant plus appréciée qu'ici, face à la mer, dans les embruns, le muguet ne pousse pas.
Je vais le garder sur mon bureau.
Mais revenons à nos collections. Aujourd'hui nous accueillons sur ce blog une "petite nouvelle", Martine, qui n'a rien à envier aux nombreux collectionneurs ici présents.
Mais d'abord, vous allez voir que, dans la battle qui l'oppose à Bertrand, Nicole se défend bien. C'est une collectionneuse de premier ordre.
Nicole :
Grâce au thème d'écriture d'Hélène, j'ai appris un nouveau terme. Il s'agit d'un terme qui a été inscrit en 2013 dans la version 5 du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux. Ce terme, que l'on appelle "hoarding" ici (et qui est le sujet de séries télévisées que je ne regarde pas mais qui doivent être passionnantes, vu leur succès) est beaucoup plus joli en français : syllogomanie. On appelle ça aussi la thésaurisation pathologique. Thésaurisation. C'est plaisant aussi. Ça donnerait presque envie d’être syllogomane (non, finalement, je n'aime pas trop. Ça me fait penser au mégalomane de la Maison Blanche) ou thésaurisatrice (qui fait un peu plus intellectuel).
On va simplement dire que j'ai une petite tendance à collectionner. Je ne vous parle pas des bouteilles d'eau ou du papier hygiénique à la cave, non non. Je vous parle d'objets moins essentiels, mais tout aussi précieux.
D'abord, donc, il y a la collection de salerons en argent. Dès l’Antiquité, le sel était utilisé pour conserver les aliments et a pris une très forte valeur. C'était donc un produit de luxe, et présenter une salière était une marque de richesse et d’estime pour ses invités. La salière principale était devant l'hôte qui distribuait le sel au convives dans des salerons individuels, ou dans un saleron à raison de deux convives. Ma période salerons a duré plusieurs années. J'en ai accumulé des anglais, des américains, quelques français, un mexicain, et je ne me souviens plus trop des autres provenances. Il m'a aussi fallu trouver les petites cuillères qui allaient avec. Au début, je m'en servais quand on recevait ; après, ça a fait partie de la déco, et maintenant... sachet en plastique, tiroir.
J'avoue que tout ce qui concerne la table me plaît. Je vais passer allègrement sur ma collection de nappes, mais avouer mon affection pour les assiettes, les tasses et les verres (il y a eu une période rouge).
Comme il ne suffit pas de mettre la table, mais que les invités aiment parfois aussi trouver quelque chose dans leurs jolies assiettes, je fais depuis toujours une collection de livres de cuisine. En fait, je trouve la plupart de mes recettes en ligne, mais si un jour Internet disparaissait, je serais prête !
Depuis quelques années, mon mari Chris, inspiré par la passion de ma meilleure amie, Isabelle, s'est mis à la poterie. Eh oui ! Vous avez bien compris : une nouvelle collection!
On en a casé/exposé autant qu'on pouvait dans la cuisine, le salon et la salle à manger, mais certaines des œuvres restent dans l'atelier du maître (à la cave).
Il reste bien sûr mes autres petites collections, comme les vernis à ongles (et puis peut-être les savonnettes, shampooings, lotions, limes à ongles, bonnets de douche, etc. qu'on nous offre à l'hôtel, mais ça, c'est une autre histoire...)
Alors, voilà, en gros, rien d’inquiétant. Rien d'excessif. Rien de compulsif. Enfin, rien de trop inquiétant, de trop excessif, de trop compulsif !
"Collectionneuse : celle qui aime à réunir des objets ayant certains points communs, en raison de leur valeur scientifique, artistique, esthétique, documentaire, affective ou vénale."
JE N'AI ENCORE RIEN DE SCIENTIFIQUE ! Youpi ! Une nouvelle raison de vivre !"
Nicole, à Chicago.
Kergermaine et ses oiseaux (Martine)
Dans ma petite maison de Pont aven, perchée sur le coteau au-dessus de l’Aven, il y a une véranda ancienne.
A deux pas du centre bourg, un écrin de verdure d’où on peut observer à loisir les oiseaux, mésanges, rouge gorge, et bien d’autres, quelquefois même les écureuils et il arrive qu’une biche vienne s’y égarer.
Aussi c’est naturellement que j’ai entamé une nouvelle collection. Après les épaves de bateau, les écailles de peinture de bateaux sur les plages, les coquillages, les pots en faïence en forme de "boudins", les objets de Bretagne.... les oiseaux.
La première pièce de ma collection est un cadeau offert à l’occasion de la crémaillère de notre précédente maison, avec un nichoir pour papa Pop’s, maman Martine, Zoé et Marguerite, trop drôle.
Ensuite le noir. Je l’ai trouvé à Amsterdam. Et voilà c’était parti !
Et puis j’en ai fabriqué un en carton, une amie m’en a confectionné un en cageots (grand collectionneuse aussi).
Ma sœur m’a offert un adorable rouge-gorge dans son nichoir en papier et carton
Un jeune travailleur handicapé m’a fièrement apporté un de ses jolis nichoirs en bois.
Au fil des années la collection s’est étoffée de tableaux (une gravure adorable d’un merle par Geneviève Grall, une peinture perso), des oiseaux en verre de Pologne, en plumes, en bois, en imprimante 3D, en céramique.
Voilà le résultat de ma dernière collection avec des objets chargés d’histoires, glanés au fil des balades, expos, rencontres.
Quelle sera la prochaine ?
Martine,
à Pont-Aven.
Merci Martine de nous faire découvrir ces jolis nichoirs et leurs habitants.
Pour terminer, comme aujourd'hui nous n'aurons pas droit au défilé du 1er mai, je vous propose de revoir celui auquel nous avions assisté l'an dernier, Gilles et moi, à Cuba.
Il y a un an, nous étions au nord de l'île de la Juventud (l'île de la Jeunesse) située au sud de Cuba. Après huit mois de navigation et de visites, nous étions arrivés à Nueva Gerona, tristement célèbre pour son pénitencier "modèle", dans lequel avait séjourné Fidel Castro lorsqu'il était jeune.
C'était il y a un an. J'ai l'impression que c'est tellement loin, comme si notre voyage avec Kornog n'avait jamais eu lieu.
Je vous laisse défiler ! Bon 1er mai et à demain, pour notre prochain défi !