13 Mars 2019
Salut les yachtmen ! Après avoir visité l’île de Montserrat et son volcan menaçant, on a mis le cap sur Saint-Kitts-et-Nevis, deux îles un peu plus au nord, qui se touchent presque. On a fait escale à Saint-Kitts, de son vrai nom Saint Christophe, où on a visité une ancienne forteresse du XVIIIe, plutôt bien conservée, construite par les Britanniques pour se protéger des Français.
Après la visite de Saint-Kitts, il nous a fallu 16 heures de navigation au près serré pour rejoindre Antigua, la Mecque antillaise des navigateurs. Saint-Kitts et Antigua ont un point commun : elles accueillent d’énormes bateaux de croisière bondés de touristes, qui débarquent dans un quartier artificiel et sécurisé, aménagé sur le port, avec des magasins de souvenirs, bijouteries, cafés, salles de jeu, etc. où ils passent la journée, avant de remonter dans leur ville flottante. La vraie ville n’est que quelques dizaines de mètres plus loin, mais la plupart ne s’y aventurent pas.
La palme du plus gros bateau revient à Antigua, où nous avons vu un paquebot de plus de dix étages, avec une nacelle au bout d’un bras articulé pour que les croisiéristes puissent avoir une vue aérienne sur les îles qu’ils visitent. Partout où nous nous sommes promenés dans Saint John’s, la capitale d’Antigua, cet énorme navire était visible car il était plus haut que la plupart des immeubles !
Antigua c’est aussi le rendez-vous des beaux voiliers et des yachts de luxe. Dans la baie d’English Harbour, où fut construit le chantier naval Nelson en 1747, nous avons pu admirer non seulement quelques vestiges de la puissance navale de la Couronne britannique, mais aussi quelques spécimens de voiliers trois fois plus longs que Kornog, et encore mieux astiqués, ce qui n’est pas peu dire.
Enfin, Antigua est célèbre pour ses plages de sable blanc, ses eaux turquoises et ses barrières de corail à portée de palmes, où l’on voit nager les tortues, les raies et quantité de poissons multicolores. Bref, c’est une sorte de petit paradis sur mer, où il fait sans doute bon vivre, à condition d’avoir un compte en banque bien approvisionné.
Après avoir navigué sur les traces de Nelson et nagé avec les tortues, on s’est offert une place dans le port de Jolly Harbour (pas d’annexe à gonfler) avec de l’électricité, des douches avec eau chaude et, luxe suprême, une connexion wifi gratuite qui fonctionnait dans le bateau. En six mois de vadrouille, ce n’était que la deuxième fois qu’on avait Internet "à la maison". On était super contents, on allait pouvoir envoyer plein de messages à nos copains et à notre famille sans être obligés de consommer une boisson dans un bar..
Mais notre joie a été de courte durée. Dès le lendemain de notre amarrage, juste après le départ de nos amis Hugues et Laurence, le serveur informatique de la marina est "tombé". Plus d’Internet, ni sur le bateau, ni ailleurs. Alors on a repris nos cliques et nos claques et on a mis le cap sur Barbuda, la petite sœur d’Antigua.
(Pour info, le monsieur sur la photo tout en haut, c'est Vere Cornwall Bird Sr., le père de la nation. Il a été notamment le premier Premier ministre d'Antigua lorsque l'île est devenue indépendante en 1981).