21 Mars 2020
Bonjour à tous ! Merci pour vos textes et photos du samedi, que je publie avec joie, dans leur ordre d'arrivée. Bonne lecture, bon dimanche et à demain. Prenez bien soin de vous et de vos proches.
"On est samedi. Je regarde par la fenêtre et je me dis qu'il fait beau, mais que cette nuit il va geler jusqu'à - 5 ressenti, donc je dois protéger les semis. A la maison, déménagement de la serre en plein soleil et au jardin, c'est fait, les semis sont protégés par des bâches antigels .... On dirait des pansements."
Danielle (Loos)
On est samedi. Je regarde par la fenêtre et c’est le printemps !
Les arbres prennent de jolies couleurs, les fleurs se dévoilent et les oiseaux chantent
Béatrice (Lambersart)
..., je regarde par la fenêtre… et je me dis que nous avons de la chance, que nous pouvons admirer deux arbres magiques, un cèdre d’une hauteur rare, et devant lui un tilleul dénudé que nous allons voir renaître, verdir, se couvrir d’une grosse boule feuillue pétante de vie…peut-être entendrons-nous un merle…
Pierre (Avignon)
On est samedi. Je regarde par la fenêtre et merde, je suis coincé !
Bertrand (Thionville)
"On est samedi. Je regarde par la fenêtre. La première chose que je vois est mon balcon et les jonquilles qui m'ont été offertes par ma petite fille Mathilde à l'occasion de ma première fête des mamies.
J'adore regarder au-delà de ce balcon où je vois les toits de toutes formes, hauteurs, couleurs. Les rues sont vides, les travaux suspendus. En bas, sur la place deux commerces encore ouverts : le tabac et la boulangerie.
Au loin, le périphérique peu fréquenté et derrière les nouvelles constructions modernes. Quel contraste avec l'ancien !"
Isabelle (Lille-Fives)
On est samedi, je regarde par la fenêtre et je m'ennuie immédiatement et terriblement ; alors je cherche un bouquin de Maurizio de Giovanni et m'en vais avec ses héros
Elisabeth (Nancy)
On est samedi. Je regarde par la fenêtre et je ne vois rien. Il n'y a pas de lumière dans la maison. Elle est partie, peut-être. Mais hier ? Hier, il y avait de la lumière dans la maison…
- Non. Ni hier, ni avant-hier. Tu sais très bien que la maison est vide depuis dix ans. La lumière, c'est dans ta tête.
- Mais j'ai vu sa valise, j'en suis sûr…
- Pas de valise, pas de lumière. Elle est partie, oui. Depuis dix ans. Arrête d'aller regarder dans cette maison tous les soirs. Ça te fait du mal. Viens manger.
- J'ai pas faim.
Jacques (Lille)
« On est samedi. Je regarde par la fenêtre et, en ce premier jour de printemps, notre tortue est sortie de son hibernation, parcourt le jardin de son train de sénateur suivi par le chat. Quelle Tromenie !. Les pruniers sont en fleurs, les cornets blancs des arômes pointent fièrement au travers des larges feuilles vertes épinard, et l' odeur suave des giroflées safran ponctue le tableau. »
Véronique (Lorient)
On est samedi. Je regarde par la fenêtre et le soleil brille !!
Autour du prunus en fleur une mésange virevolte. Elle passe et repasse, se stabilise devant le nichoir, une brindille dans le bec…
Elle n’entre pas, ça bloque !
Mais quel est l’architecte qui m’a foutu une entrée aussi étroite !!!
Jeanne (Ronchin)
On est samedi et je regarde par la fenêtre les quelques dernières traces de neige qui subsistent en ces premiers jours de printemps dans ma rue de Québec.
D'ordinaire tout le monde est pris d'une frénésie de sortie. Abandonnés les épais manteaux, tuques et mitaines...Vive les bottes pour marcher dans la "sloche" ! Les premières terrasse ouvertes ! Les cabanes à sucre où petits et grands se sucrent le bec en savourant des tires d'érable dégoulinantes de bonheur !
Mais de ma fenêtre, je n'aperçois aucun passant. Même le chat de mon voisin d'en face a déserté son poste de vigie.
Je retourne à ma chère lecture en attendant des jours meilleurs où j'irais prendre le soleil dans les rues du vieux Québec.
Je ne suis pas triste ni même mélancolique, juste impatiente d'entendre les rires de mes petits enfants.
Brigitte (Québec)
On est samedi. Je regarde par la fenêtre et... je crois que je devrais nettoyer les carreaux.
Jacques (Lille)
On regarde par la fenêtre et il fait nuit noire. Il est 20 heures, on ne voit rien. Ni mer ni campagne, mais on entend les voisins qui applaudissent. Mado et Gégé devant. Annick et Jean-Paul derrière. Marie et Philippe à droite et personne à gauche ! ZUT.
Jacquotte et Philippe (Maroué)
On est samedi, je regarde entre mes fenêtres et…
Deux voitures garées près d’une enfilade de portails métalliques bleu clair délavé. En arrière plan, dans la ligne de fuite, un unique wagon couleur rouille. A gauche, un talus herbeux surmonté d’une clôture en ciment qui file le long de la voie ferrée. Voilà ce dont il s’agit.
De prime abord, si l’on peut dire, le regard ne trouve rien d’autre à se mettre sous la dent. Il est surtout happé par l’ampleur de la grisaille que dispense la chaussée boueuse. Amorçant un virage vers la droite, la route semble se poursuivre derrière les autos, mais rien n’est moins sûr. Les deux voitures sont garées face à face, côté droit, la petite en premier, et la blanche, au second plan. Plus haute de gabarit, et débordant de l’autre, elle dévoile son phare avant et l’appui-tête côté passager. On suppose que les véhicules sont arrivés de la direction d’où nous regardons, que le conducteur de la blanche a dû faire demi-tour pour revenir se garer face à l’autre. Et, au fond, on se demande s’il ne s’agirait pas d’un cul de sac.
Le ciel est blafard, implacablement quadrillé de pylônes électriques, de lampadaires et de caténaires, auxquels répond la cime d’un arbre dénudé émergeant d’une cour. Sur la chaussée, crayeuse et irrégulière, de vastes aplats de traces de boue et d’humidité compensent la vacuité céleste et s’animent tel un marécage sous la brise.
Un poteau central, partiellement reflété dans trois flaques pâles et contigües, sépare le décor en deux. Les habitacles sont vides. Un examen minutieux révèle que l’un des portails est entrebâillé… Et le wagon, central ? Tout atteste que nous sommes face à une énigme !
Henri (Hendaye)