26 Avril 2020
Bonjour à tous ! Aujourd'hui on traverse la France par les petits chemins de campagne, du Pas-de-Calais aux Pyrénées-Atlantiques, en passant par le Calvados. Et on termine par une idée de lecture. Bon dimanche !
" Dédicace aux citadins et citadines en mal de verdure : suivez-moi pour une petit balade champêtre en plein cœur rural du Pas-de-Calais. C'est le printemps les oiseaux chantent, les abeilles butinent, les arbres fleurissent, les faisans rescapés de la saison de chasse traversent la route inopinément. Après quelques maisons seulement, je quitte le village et me voici entourée de cette nature sauvage.
Balade en pays d’AUGE
" Encore quelques jours avant le déconfinement… Aujourd’hui, je vous propose de vous emmener (pendant une heure de balade) dans le pays d’Auge, en Normandie (Villers-sur-Mer est à une dizaine de kilomètres de Deauville).
C’est un paysage de falaises et de collines, celles qui dominent le littoral de la Côte Fleurie (qui s’étend de Honfleur à Ouistreham), celles aussi qui ont permis, à une époque ancienne, d’aménager la campagne en bocage composé de haies d’arbres délimitant des herbages verts.
C’est bien sûr dans ces belles prairies vertes et ondulées que se concentrent l’élevage de chevaux et un habitat traditionnel à colombages très clairsemé et un peu replié sur lui-même …
Le pays d’Auge, c’est aussi le pays de la pomme et du fromage, mais aujourd’hui, je ne peux vous emmener ni à la distillerie de calva au Château du Breuil, ni à Camembert ni à Livarot, mais le cœur y est !"
Isabelle, à Villers-sur-Mer dans le Calvados.
Maintenant qu'on est au bord de la mer, on y reste... mais beaucoup plus au sud, à Hendaye, d'où nous écrit Lucie.
" Comme ma mer, j’ai la chance d’être confinée... à la mère (ou inversement). Pour éviter de virer loca et/ou de me faire un lumbaga, je marche un peu tous les jours.
Pour sortir de la résidence, on a le choix entre le côté de la plage et celui de la ville. La vue côté mer est plus belle, difficile d’y résister, mais attention à ne pas tomber sur la case "Voisin bavard" : il rôde devant l’immeuble et vous perdez 30 minutes à l’écouter expliquer que "tout est dans le mental et que si l’on se dit que l’on est en bonne santé, alors on n’attrape pas le virus..." Ce qui n’est pas dans le mental, comme j’ai eu envie de lui dire une ou deux fois, c’est l’heure de départ déjà inscrite sur mon attestation de déplacement.
Dehors, l’accès à la plage est évidemment interdit. On ne peut pas non plus marcher sur la promenade piétonne qui la longe ou aux abords de la baie, ni accéder au port. Il y a du ruban rouge et blanc un peu partout, comme autant de scènes de crimes.
ÉTÉ DERNIER – Sur ce banc apparemment sans histoire, une dame aux cheveux blancs prétendait lire la biographie de Pascal, alors que, dissimulée derrière ses lunettes de soleil elle zieutait discrètement les surfeurs. La police est toujours à sa recherche.
D’un jour à l’autre, je ne prends jamais exactement le même itinéraire mais je repasse toujours aux mêmes endroits. C’est l’occasion d’observer la floraison successive des différentes espèces végétales et la dégradation progressive des crottes de chien – exceptionnellement nombreuses – au-dessus desquelles je saute et ressaute…
Grâce à ces promenades, j’apprends à découvrir une ville que je n’ai l’habitude de fréquenter que partiellement, l’été, et j’essaye de retenir son plan, le nom de ses rues en français (des Tulipiers, des Aubépines, des Lilas…) et de déchiffrer le basque : rue des Flots - Urbizi karrika, de ur (eau) et bizi (vie), littéralement "eau vive".
Quel que soit mon trajet, pas une journée ne passe sans que je voie la mer, ridée par la pluie ou clinquante sous le soleil, et si je lui tourne le dos pour rentrer à la maison au bout d’une heure, je sais que j’aurai la chance immense de la revoir le lendemain, le jour d’après, et ainsi de suite au moins encore jusqu’au 11 mai ! "
Lucie, à Hendaye dans les Pyrénées-Atlantiques.
Pour terminer, on remonte dans le grand Nord. Si vous avez la flemme de sortir ou après votre balade, Delphine vous propose un peu de lecture :
« Bonjour à tous,
Je vous envoie les références d’un livre que j’ai dévoré en deux jours : LES FLEURS DE L’OMBRE de TATIANA DE ROSNAY. J’aime cet écrivain que j’ai découvert il y a quelques années déjà, son écriture et surtout cette facilité qu’elle possède de m’emmener avec elle dans ce thriller……. Mais pas n’importe quel triller !!!
Je vous le recommande parce qu’elle est visionnaire, et sans doute très observatrice de notre monde actuel, ……Tout est abordé : les problèmes écologiques, l’évolution de nos mœurs, les nouveaux outils numériques, notre liberté de pensée, la télésurveillance, …………………. Un « 1984 » à la mode d’aujourd’hui.
Voilà, et la prochaine fois, "promis juré" je vous emmène dans mon quartier ……… Je ris parce que "promis juré", c’est aussi une marque de crème glacée que je viens de découvrir dans les rayons de mon Leclerc préféré. Et oui, confinée mais raffinée …….. je reste gourmande.
Portez-vous bien et à très bientôt. Je vous embrasse, ………. Je sais, je ne vous connais pas, mais grâce à Hélène et son blog, vous m’êtes devenus familiers et au quotidien j’attends de vos nouvelles."
Delphine de Marquette-lez-Lille dans le Nord.
A demain Delphine, à demain tout le monde. On attend vos histoires de collectionneurs sur he.criture@gmail.com. Bon dimanche. Demain, on retourne à ... Thionville et Chicago (on ne change pas une équipe qui gagne !).