10 Mai 2020
Bonjour à tous ! Aujourd'hui, veille de déconfinement, on va faire un dernier tour à pied dans deux endroits que je connais bien : Lambersart et le Guilvinec.
Mais d'abord on écoute une très belle chanson, que nous propose Clara :
" Depuis que j'habite Lugy, je passe beaucoup de temps les fesses dans ma voiture, car il y a peu d'alternatives comme moyen de transport. J'ai la chance d'avoir une voiture très moderne, équipée d'un lecteur CD. Alors quand j'ai déménagé, j'ai profité de ce que ma mère était à des milliers de milles pour lui piquer quelques CD. De la merveilleuse chanteuse dont je veux parler, je ne connaissais que les titres les plus connus, qui font partie de cette "culture populaire" qu'on dénigre facilement. Mais ils sont entraînants, on les chante volontiers à tue-tête alors j'ai pris ce double album best-of à la pochette dorée. Je l'ai écouté en entier, et quand un CD arrive à la fin, après quelques secondes de pause, il reprend au début. C'est normalement le moment où j'appuie sur "eject" pour changer de disque. Mais là je ne l'ai pas fait, je l'ai réécouté, et encore une fois et encore une autre, en boucle tous les jours en allant et en revenant du travail.
Maintenant, comme promis, un petit tour dans les rues de Lambersart. C'est Béatrice qui nous propose cette balade. Béatrice vit dans le même quartier que moi : les rues que vous allez découvrir sont celles où je vais bientôt rentrer.
Voici ce que nous dit Béatrice :
L'avenue Pasteur.
Et l'avenue du Bois.
Les parcs et jardins du Colysée, fermés au public.
Et le Colisée : très beau lieu qui regroupe salles d’expositions et jardins contemporains.
Le Quai - Christophe Scherpereel,
L’Empreinte.
Voilà il est temps de rentrer et j’espère que vous aurez apprécié cette balade !"
Béatrice, à Lambersart.
Merci Béatrice. Pour ceux qui ne connaissent pas le quartier, cette photo du club d'aviron est prise juste en bas de chez moi (Hélène).
Mais pour l'instant je suis encore au Guilvinec. Il y a quelques semaines je vous ai emmenés dans la lande. Aujourd'hui, on va visiter la ville. Peut-être que ça vous donnera envie de venir, quand vous pourrez parcourir plus de 100 km. En sortant de la maison, cette fois-ci on tourne à gauche et bien sûr, on voit la mer...
A quelques dizaines de mètres de la maison, on "tombe" sur l'ancienne cale qui servait à la mise à l'eau du canot de sauvetage. Aujourd'hui elle sert plutôt aux baigneurs pour aller plonger dans l'océan.
Juste après la cale, il y a une petite plage qui mène au "centre ville" du Guilvinec.
Bien sûr on peut aussi longer la plage en marchant sur le trottoir.
La principale attraction, c'est le port de pêche avec les bateaux multicolores.
L'immatriculation "GV" ci-dessus, signifie Guilvinec.
Au bout du port de pêche, il y a le port de plaisance, avec le petit bateau de pêche de Gilles. Pour l'instant Kornog et au sec à Loctudy. Mais il viendra bientôt s'amarrer ici.
Je ne peux pas vous faire visiter la criée et la terrasse panoramique de laquelle ont peut observer les bateaux, qui rentrent en fin d'après-midi pour décharger les langoustines, car l'accès est interdit pendant le confinement. Mais j'ai la preuve qu'il y a des langoustines qui sont passées par là.
En dehors du port, la ville est plutôt calme. Surtout en ce moment.
Voici la rue principale, la rue de la Marine... à un bout.
... à l'autre bout :
Une rue perpendiculaire mène à l'église. Au premier plan, avec sa façade orange, la boutique de la marchande de crêpes à emporter. Le Capitaine est un très bon client.
L'église vue de l'autre côté. Normalement il y a un marché sur cette place une fois par semaine.
Cette grande maison rose, c'était l'abri du marin. Au XXe siècle, il y en avait dans la plupart des ports bretons. Le premier a été construit au Guilvinec en 1900. C'étaient des foyers où les marins pouvaient loger et s'instruire, dans de bonnes conditions, pendant leurs escales. L'objectif était de leur offrir une alternative aux tavernes, où ils n'avaient rien d'autre à faire que boire. Tous les abris du marin étaient peints en rose. Aujourd'hui cette maison abrite la bibliothèque.
Comme à Cannes, il y a de nombreux palmiers dans les jardins. La coutume voulait que les marins (avant le percement du canal de Panama), passent par le dangereux Cap Horn, tout au sud du Chili, pour naviguer jusqu'aux Antilles. À leur retour ils rapportaient des plantes exotiques. Quand un marin avait passé le Cap Horn, il pouvait planter un palmier dans son jardin. On reconnaît ainsi les maison des anciens cap-horniens.
A vrai dire j'ai lu aussi qu'on plantait parfois un palmier à la naissance d'un fils.
Certains ont choisi des arbres plus originaux
La visite ne serait pas complète sans quelques décorations typiques.
Une plaque de numéro de maison
Vous remarquerez le casier à crevettes au fond, sur la table.
Et cette Bigoudène, qui apparaît sur tous les murs à l'abandon.
Bien sûr, avant de quitter la ville, il faut que je vous présente les "demoiselles du Guilvinec". C'est comme cela qu'on appelle les langoustines. Le Guilvinec est le 3e port de France, toutes pêches confondues, et le premier port français pour la pêche artisanale (côtière et petite pêche). C'est surtout la capitale de la langoustine.
J'espère que ça vous aura donné envie de venir ? À moins que ça ne vous ait donné envie de manger des langoustines ?
Demain, avant de sortir, n'oubliez pas de regarder Korblog, vous y rencontrerez des tas de gens sympas et drôles. Et continuez à m'envoyer vos textes et photos sur he.criture@gmail.com
Bon dimanche ! Ici le marché rouvre ce matin, on va aller y faire un tour.