22 Mai 2019
Salut les fumeurs ! Vous arrivez à suivre le rythme ? Moi j’ai du mal. Trop de découvertes, trop de choses à raconter. Je n’arrive pas à me poser pour vous écrire et le montage des vidéos me prend beaucoup de temps. On est aux Bahamas depuis plusieurs jours et je ne vous ai pas encore parlé de La Havane.
La capitale cubaine est une ville surprenante. J’ai beaucoup aimé m’y promener. Gilles un peu moins, mais globalement il n’apprécie pas beaucoup les grandes villes, alors que je peux les arpenter pendant des jours, le nez en l’air, en m’extasiant sur tout ce que je vois. Et je supporte mieux la canicule que lui.
La Havane est une ville chaotique et bouillonnante d’énergie, où la circulation n’est pas encore très dense, ce qui rend la balade très agréable, qu’on circule à pied, en pousse-pousse, en calèche, en taxi coco (des scooters à trois place) ou en taxi classique, c’est-à-dire en vieille américaine rose bonbon ou bleu turquoise. En revanche, même si peu de voitures circulent, c’est relativement bruyant et pollué, mais pas sale. Et la chaleur est difficilement supportable à cette saison.
Nous avons laissé Kornog avec son copain Pogeen à la marina Hemingway et passé trois nuit dans une casa particular à 25 CUC la nuit. Les casa particular sont des chambres chez l’habitant qui peuvent s’apparenter à nos chambres d’hôtes. Elles sont signalées par une petite plaque sur la façade et fleurissent à chaque coin de rue depuis que les Cubains ont le droit de louer leur logement. On est donc certain de trouver une chambre, même sans avoir réservé à l’avance.
Notre casa particular n’était pas située dans la vieille ville touristique, mais dans le centre-ville, le quartier populaire de la Havane, où la population vit tant bien que mal, dans des immeubles du XIXe siècle, aux escaliers raides, aux plafonds très hauts, à moitié en ruines, régulièrement privés d’électricité (nous en avons fait l’expérience) et dans certains cas sans eau courante. Nous avons vu des camions livreurs d’eau approvisionner certaines habitations. Notre chambre était quasiment aveugle mais très propre, avec l’air climatisé entre deux coupures de courant et une douche chaude.
A la Havane, comme dans les autres villes cubaines, on a l’impression de faire un énorme bond en arrière. Les gamins qui jouent dans les rues, les marchands ambulants qui poussent leur charrette en criant pour proposer du pain, des fruits ou une réparation quelconque, le linge qui sèche aux fenêtres, les gens assis sur leur pas-de-porte qui vous regardent passer et vous saluent gentiment… Tout cela m’a rappelé mon enfance en Italie. C’est sans doute pour cela que j’ai tellement aimé cette ville. Mais il ne faut pas croire qu'on se l'est coulée douce. A la Havane on avait une mission importante à accomplir, que vous découvrirez dans la vidéo.
A bientôt !