20 Mars 2020
Salut à tous ! Et merci pour vos réponses et commentaires enthousiastes. Je ne sais pas combien de temps on va rester enfermés comme ça, mais il faut se serrer les coudes. J’espère que vous lisez les commentaires, tout en bas des articles. C’est ça qui est sympa, ça nous permet d’échanger un peu.
La semaine se termine et je ne l’ai pas vue passer ! Je suis débordée de boulot. Comme dit mon ami Olivier : "Je me sens en décalage avec la plupart de mes contemporains qui, déjà, peinent à domestiquer leur oisiveté. Je suis en décalage dans le décalage en quelque sorte…"
Mais commençons par le début : ma "fuite" en Bretagne.
Mardi, jour 1 du confinement, après être passée par les couloirs déserts de la Région, pour récupérer mon matériel de télétravail, je saute dans ma petite voiture assurée pour 5000 kilomètres par an, direction le Guilvinec (eh oui ! je n'ai plus ma célèbre 806).
Dès le premier péage je tombe sur les gendarmes :
- Alors madame, vous rentrez chez vous ?
- Oui, oui, je réponds avec un grand sourire. Je rentre chez moi en Bretagne (et là mon petit nez s’allonge car je ne vis pas du tout en Bretagne mais le gendarme n’y voit que du feu).
- Vous avez bien de la chance, si je pouvais je ferais comme vous.
Et il me laisse passer. Ouf.
Pour la suite, c’était super ! Grand soleil et autoroutes désertes. J’ai rapidement éteint la radio - trop anxiogène - et traversé le Pont de Normandie en sifflotant du Stevie Wonder. Pour ceux qui ne le connaissent pas, ce pont est magnifique, mais le montant du droit de passage indécent. Allez, comme je sais que ça vous manque, je vous emmène traverser le Pont de Normandie dans ma voiture….
Alors ? Ca fait du bien un petit tour en voiture ?
Pour la suite du trajet j’ai opté pour Dalida. J’avais emporté l’intégrale en CD. Heureusement que j’étais seule, j’ai pu chanter à tue-tête "Bambino" et "Parole, parole, parole" sans déranger personne. J’avais l’impression d’être 50 ans en arrière (et oui, 50 ans !) quand on voyageait en R16 d’Italie à la Côte Basque et qu’on se disputait sur la banquette arrière avec mon frère et ma sœur, en attendant de voir la mer. "Come prima"... Allez, je vous mets un petit coup de Dalida, ça remonte le moral.
Bref, depuis mardi soir je suis planquée au Guilvinec, au fin fond du Finistère sud, littéralement, le bout de la terre. J’écris "planquée" car c’est mon impression. Ici on est bien planqués, face à la mer, alors que la plupart d’entre vous sont confinés dans les villes. Je me console en me disant qu'Yvonne de Gaulle était allée se réfugier en Bretagne pendant la débâcle en 1940, alors que le Général était à Londres.
En parlant du Général, le Capitaine (Gilles pour ceux qui ne le connaissent pas encore) est bien là et il ronge son frein. Il ne peut pas aller à la pêche, pas naviguer et même plus aller bricoler Chez Etienne à cinq kilomètres d’ici (pour ceux qui ne le savent pas, nous avons racheté l’ancien Bar Chez Etienne, dans le village voisin et Gilles et en train de le retaper).
Mercredi il a tenté une sortie en voiture...
Jeudi il a tenté une sortie à vélo...
Aujourd’hui, après avoir discuté avec une patrouille de police, il est resté sagement à la maison… Pour s’occuper, il tond et retond la pelouse, arrache les mauvaises herbes, déplace des tas de cailloux et visionne des vieilles vidéos de l’époque où il y avait encore des courses à la voile.
Pendant ce temps-là, moi je publie à tour de bras des articles sur le site Internet de la Région. En voici un qui peut vous intéresser. Il recense quelques idées de visites culturelles à faire de son fauteuil.
Bonne visite et à bientôt
Pendant le confinement, la culture vient à vous ! - Région Hauts-de-France
Alors que les musées, cinémas, salles de concerts ou de spectacles ont fermé leurs portes au public, de nombreuses structures proposent des solutions pour vous faire profiter d'une offre culturelle