29 Avril 2020
Bonjour à tous ! J'ai l'impression de commencer une collection de collectionneurs. Je me doutais bien que vous aviez tous, plus ou moins, une âme de collectionneur, à part Claire à qui je donne la parole en premier :
Claire :
"Ma collection :
Véronique
"Suis-je collectionneuse ?
A partir de deux objets identiques on est dans la collection. Deux œuvres d’un même artiste vous catégorisent comme collectionneur.
Le constat est donc bien que je collectionne. J’ai commencé trois séries que j’alimente régulièrement, mais sans frénésie. Tranquillement.
La première qui ne grandit plus beaucoup, c’est celle de mes cadres photographiques touristiques. Elle s’est alimentée du temps où j’habitais encore à Lille et sa grande braderie. Ces images m’ont toujours fait penser aux vues qu’il y avait dans les trains, il y a bien longtemps, et qui faisaient rêver pendant les voyages. Et puis, chez mes grands-parents maternels, il y avait cette vue du palais d’Angkor de l’exposition coloniale de 1931. Ils y étaient allés et avaient ramené ce cadre en souvenir. Je m’y suis évadée quelques fois, pendant des repas dominicaux qui n’en finissaient pas.
La deuxième, celle des stylos touristiques, a commencé par un stylo que l’on m’a offert. J’ai trouvé cet objet curieux et kitch. Et puis je me suis prise au jeu. Le côté drôle de l’affaire, c’est aussi les lieux où on les trouve. Magasins de souvenirs, tabac-presse, et souvent le commentaire de la vendeuse. J’ai entrainé aussi mes parents qui voyageaient beaucoup et qui ne savaient pas toujours quoi ramener comme souvenir. Et puis, un jour, une certaine Hélène (celle-là même qui nous fait travailler le week-end pendant qu’elle ramasse des coquillages au Guilvinec) est venue habiter dans la rue Alfred de Musset avec le père de ses enfants et la seule encore petite Lucie. Jacques faisait la même collection. Je me souviens bien du moment où chacun sortait la rareté de son pot à stylos. J’avais même eu une interview sur France 3. Quel succès !
Deux collections qui, en ces temps de confinement, rappellent les voyages que l’on a hâte de pouvoir programmer.
Une troisième collection, assez différente des précédentes, m’occupe surtout en hiver et sur les marchés. J’adore revenir de mes courses avec ces petites froissées au fond de mes poches. Des petits trésors que je négocie, pour les obtenir gratuitement. Je piste les étals de boules orange. Oui, ce sont les papiers d’orange. Ces papiers de soie avec leur iconographie particulière. Des personnages, des animaux, des noms évocateurs. C’est vraiment le contact de ce papier que j’ai d’abord aimé. Chaque hiver, c’est une nouvelle récolte qui commence. Je n’ai, hélas, plus trop le temps de repasser ces papiers, de les classer et de trouver des échanges avec d’autres collectionneurs. Mais au prochain confinement, ce sera le projet occupationnel. Promis.
Je laisse les boites de sardines à Gilles, pas le courage d’aller ouvrir les cartons à la cave.
Il fait grand soleil et je vais en profiter." Véronique, à Lorient.
Jacques :
" J'ai collectionné les Bob Morane. J'ai revendu ceux qui qui étaient vendables. Il me reste les autres. Par rapport à la photo, il y a deux rangées, soit près de soixante-dix tomes en piteux état, dont des éditions originales. Avis aux amateurs.
J'ai collectionné les stylos avec un truc qui monte et qui descend dans la partie supérieure. Stylos touristiques ou publicitaires. Pas de femmes nues. Qui a dit "Mon œil ?" C'est toi, Bernard ? Mais le carton s'est perdu dans un déménagement. Il m'en reste une trentaine.
Je collectionne encore les marque-pages. Une collection héritée de ma fille. Ça ne se fait plus beaucoup, alors je les crée moi-même, comme cartes de vœux.
Brigitte :
" D'aussi loin que je me rappelle la collection d'objets évoque un beau souvenir d'enfance. Je revois mon père penché sur son album de timbres. C'était beau tous ces carrés de couleurs et puis je trouvais ça normal vu qu'il travaillait à la Poste.
Puis est venue l'époque de ma collection de chouettes ! Je ne sais plus trop pourquoi ni comment ces objets sont rentrés dans ma vie. Ce dont je suis certaine c'est que je n'en ai ni acheté, ni chiné. Ce sont des cadeaux offerts par ma famille ou mes amis, qui sont venus s'accumuler au fil des ans sur mes étagères. Je ne me suis pas pour autant transformée en Athéna, à peine suis-je devenue plus sage. Les centaines de chouettes se sont retrouvées dans des cartons en attendant d'être vendues dans un vide grenier appelé içi (Québec) vente de garage.
Pour être une bonne collectionneuse il faut être une chercheuse, une fouineuse... Je ne le suis pas, mais avec mon PAT nous nous passionnons pour les dessins et trésors que nous offrent nos petits-enfants. Et comme tout objet ils racontent une histoire qui nous demande un peu d'imagination."
Brigitte, à Québec.
On s'arrête là pour aujourd'hui, mais revenez demain, ma collection de collectionneurs n'est pas terminée. J'ai encore de beaux spécimens à vous présenter... et j'attends vos collections sur he.criture@gmail.com.