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Korblog, le blog de Kornog 2

Après la Route du Rhum, Kornog II rentre en Bretagne

Un jardin, deux livres et à samedi

Un jardin, deux livres et à samedi

Bonjour à tous ! La semaine se termine. J'espère que vous avez avancé dans vos oeufs de Pâques et que vous allez m'envoyer des photos de vos oeuvres.

Les maisons (ou appartements) de nos grands-parents et leurs jardins restent décidément bien présents dans nos mémoires... Voici encore un joli texte sur un souvenir d'enfance :

"Je voulais écrire sur l'appartement où je suis confiné, au départ, mais finalement, j'ai déjà bien assez le nez dedans. 27m carré, un peu impersonnel. RAS.
 
Par contre, en lisant le dernier article (sur Korblog, NDLR), je suis tombé sur cette superbe photo du jardin de Boulbon, tel que je le connais, c’est-à-dire la version ensoleillée du mois de Juillet.
Un jardin, deux livres et à samedi
Boulbon est le nom d'un bled, où mes grands-parents ont, de mon vivant, toujours eu cette maison au bout d'une impasse, sur un sorte de butte, dans ce village de (laissez-moi vérifier sur Google), du département des Bouches, bon laissez-moi vous mettre un copier/coller :
"Boulbon est une commune française, située dans le département des Bouches-du-Rhône en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. C'est un petit village provençal. Ancienne place forte, il existe depuis mille ans. Aujourd'hui sa réputation se fait grâce à son côté pittoresque et rustique."
 
Voilà c'est exactement ça, pittoresque et rustique. Merci Google.
 
Il faut vous dire que j'ai grandi à Paris, j'avais donc un sentiment inexplicable de bien-être à chaque vacances passées dans cet endroit. Pour ne citer que quelques-uns de mes souvenirs (dans les années 90) : la balade qui menait aux deux moulins sur la colline (avec le thym à récolter pour se frotter les mains avec, ou le romarin), le jardin et ses oeufs de Pâques, la porte qui servait pour jouer les tirs au buts avec mon grand-père, les peluches énormes de singes, dont ma soeur choisissait toujours le plus beau (le blanc), et j'héritais du plus laid. Les espèces de rideaux en poils pour séparer la cuisine en deux, qui ont sûrement un nom. Et pour finir, les têtards dans la petite fontaine, les arcs construits avec le bambou sur la route en bas, où l'arrosoir pour arroser ma soeur qui l'avait bien mérité.
 
J'espère pouvoir y retourner un jour."  Gautier, confiné dans son 27m2 à Paris.
L'impasse qui monte à cette maison.

L'impasse qui monte à cette maison.

Pour l'instant, c'est le dernier jardin que je peux vous faire visiter. Peut-être y en aura-t-il d'autres ? J'attends vos textes.

J'ai reçu deux nouvelles propositions de lecture, très différentes... Les voici :

« Joyeux suicide et Bonne année est un livre hilarant et émouvant, qui peut se lire comme un guide pratique de lutte contre la solitude, "un hymne à la vie" raconté sans tabou, ni complexe par Sophie de Villenoisy. Ce livre me rappelle aussi que deux mois peuvent paraître longs... ou courts, ça dépend de ce que l’on fait...ou pas !!!

Joyeux confinement et à bientôt, sur une terrasse autour d’un bon gâteau et d’une orangeade pour parler de nos nouvelles expériences. Prenez soin de vous. »

Delphine, de Marquette-lez-Lille.

 

Un livre qui a bien fait rigoler Delphine....

Un livre qui a bien fait rigoler Delphine....

 

" Parmi les livres à la portée de ma taille, ma main a ressorti, chez Gallimard 1948, les "Lettres à un ami allemand",  d’Albert Camus. J’avais oublié  que dans sa troisième lettre, datée d’avril 1944, Camus chante l’Europe à venir.  Cela vaut d’être cité :
«  La nôtre (Europe) est une  aventure commune que nous continuerons de faire, malgré vous (= les nazis, cf. la  préface inédite) dans le vent de l’intelligence. Il m’arrive quelquefois, au détour d’une rue, dans ces courts répits que laissent les longues heures de la lutte commune, de penser à tous ces lieux d’Europe que je connais bien. C’est une terre magnifique faite de peine et d’histoire. Je recommence ces pèlerinages que j’ai faits avec tous les hommes d’Occident : les roses dans les cloîtres de Florence, les bulbes dorés de Cracovie, le Hradschin et ses palais morts, les statues contorsionnées des pont Charles sur l’Ultava, les jardins délicats de Salzbourg. Toutes ces fleurs et ces pierres, ces collines et ces paysages où le temps des hommes et le temps du monde ont mêlé les vieux arbres et les monuments ! Mon souvenir a fondu ces images superposées pour en faire un seul visage qui est celui de ma plus grande patrie. Quelque chose se serre en moi lorsque…"

"Quelque chose se serre en moi…", je reprends à mon compte cette dernière citation, quelque chose se serre en moi quand je vois l’état où se trouve l’Europe aujourd’hui, la difficulté qu’ont les Etats, et les peuples, en raison de leur passé, de leur histoire propre, à se fondre dans cette unité de civilisation, cette Europe qui se devrait de montrer "un seul visage, qui est celui de notre plus grande patrie." Quelque chose se serre en moi parce que j'ai  connu "l’Europe à son printemps" ;  j’ai vécu, tout au long des années soixante, une expérience européenne heureuse, en pleine harmonie avec mes collègues des cinq autres nations ; cela, quelques années après le miracle improbable et pourtant advenu, de la  réconciliation entre ennemis dits héréditaires, réconciliation intervenue après la guerre "totale" et,  pire, - l’impensable : la Shoah !  Notre "expérience européenne " fondait alors,  nous semblait-il, une espérance, un concept nouveau, celui  d’une  " Europe d’après Auschwitz " !
Et quelque chose se serre en moi : les  dernière années  d’Union Européenne m’apparaissent  si décevantes ! Les fruits sont loin d’avoir passé la promesse des fleurs.

Il me  reste à espérer qu’après l’épreuve de la pandémie, quelque chose changera pour le monde, et qu’alors  paraîtra le vrai "visage de l’Europe, ma plus grande patrie." Pierre, confiné à Avignon.

Un bon endroit pour lire ou méditer sur l'avenir de L'Europe.

Un bon endroit pour lire ou méditer sur l'avenir de L'Europe.

Sur ce, je vous souhaite un bon vendredi. Si vous voulez suivre en direct la séance plénière du Conseil régional à partir de 9h30, c'est ici, mais je pense que vous aurez mieux à faire.

A demain, pour une nouvelle proposition d'écriture. Continuez à m'envoyer des textes et des photos sur he.criture@gmail.com.

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R
bonjour<br /> 5 ans que j'ai commencer les travaux de la terrasse, suite à la récup. du pont de l'Italie (bateau à vapeur belle époque de 1908 ) en acajou, lors de la rénovation du dit navire.<br /> Me voilà assigné a résidence par mon patron jusqu'à la fin du mois,mais pas confiné, ont est en Suisse.<br /> Ma femme ayant fin nez, m'as envoyer acheter du ciment et autre matériaux le jour de l'annonce de la fermeture des écoles.<br /> Mon beau-père ayant décidé de construire juste à côté, c'est un peu la compétition.<br /> maçon Portugais et moi, avantage Portugal, trois semaines pour coulé le rez avec la dalle du premier.<br /> Mais en contre-partie, je profite de le leur compétence et leur pique les soldes de béton pour mes murets.<br /> j'ai jamais eu, une si grande avance en peu de jours, pour le plus grand bonheur de ma femme, mais mes reins me disent pas merci.<br /> Salutation de Romanel petit village près de Lausanne.<br /> les petits suisses
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