Ce 25 octobre 2022 était une journée bien remplie pour Kornog 2 : contrôle de sécurité le matin et rendez-vous pour les derniers réglages électroniques l’après-midi. Le contrôle de sécurité a duré près de trois heures mais Tatiana, la contrôleuse, est repartie avec un grand sourire en déclarant que Kornog 2 est "au top". C'est rare qu’un contrôle soit validé dès la première visite et que le skipper sache exactement où sont rangés tous les équipements obligatoires.
Contrôle validé, départ autorisé !
Pour ceux que cela amuse voici une liste (non exhaustive) des principaux points de sécurité vérifiés par la Fédération française de voile :
Le bon fonctionnement des différents moyens de communication, téléphones satellitaires et VHF fixes et mobiles, y compris ceux qui sont dans le sac de survie. Je vous passe la liste des modèles, numéros de série et dates de validité qu’il a fallu fournir.
Le contenu du sac de sécurité, à savoir : fusées de détresse, fumigènes orange, feux à main, couverture de survie, fluorescéine, aliments énergétiques, couteaux, système de localisation pour le radeau de survie, pharmacie d’urgence, etc.
Maintenant qu'on a vidé le sac de survie, il faut tout ranger...
La taille du numéro 29 sur la coque, sur les voiles et sur le triangle orange repérable par hélicoptère,
Les deux gilets de sauvetage auto-gonflables avec une capuche pour éviter de boire la tasse,
Le harnais de sécurité pour s’accrocher en cas de gros temps,
Le radeau de sauvetage, au cas où le bateau coulerait,
La bouée couronne et de la perche IOR, pour récupérer un concurrent qui serait tombé à l'eau,
La balise de détresse à emporter dans le canot de survie,
Les toilettes et le réchaud de cuisine "amarré de manière sûre avec robinet coupant l’alimentation de gaz" et sa couverture anti-feu à proximité au cas où,
Les deux ancres, non modifiables avec chaîne et cordages adaptés à la taille et au poids du bateau et prêtes pour une utilisation en moins de 5 minutes,
La mini-bouteille de plongée avec un détendeur incorporé pour que le skipper puisse plonger et remonter à la surface quand le bateau s’est retourné et qu’il est coincé sous la coque,
Les deux extincteurs de poudre sèche répartis en différentes zones du bateau avec leur date de péremption,
La trousse de secours, la corne de brume, les pinoches attachées près de tous les passe-coques (pour les non-initiés ça veut dire de quoi boucher les fuites si un joint lâche),
Les réserves d’eau, l’état de batteries et des hydrogénérateurs pour la production d’électricité,
Le compas magnétique marine permanent indépendant de toute source d’énergie, correctement compensé avec sa courbe de déviation et… le deuxième compas magnétique qui peut être portable et/ou électronique,
Les mains courantes pour se tenir quand ça tangue à cause de la météo ou de l’abus de rhum,
Point par point, la liste de six pages a été vérifiée.
Il manquait une seule chose, les bandes réfléchissantes sur la bouée couronne. C'est bon, c'est ajouté.
Bon je m’arrête là. Une fois que tout était sorti, vérifié, testé, démonté, Tatiana (la contrôleuse de la Fédération française de voile) a plombé le radeau de survie, l’ancre principale, un bidon de gasoil et un bidon d’eau de secours. Pourquoi les plomber ? Ce sera la devinette du jour. Réponse demain (ici).
Un plomb pour le canot de survie...
Un plomb sur les bidons de secours de gasoil et d'eau...
Un plomb sur l'ancre principale... Mais pourquoi tous ces plombs ?