28 Octobre 2022
Hier j’ai entendu une dame qui demandait la différence entre la Route du Rhum et le Vendée Globe. Cela m'a donné envie de parler des Imoca.
La Route du Rhum et la Vendée Globe sont deux courses au large en solitaire, mais la première traverse l’Atlantique de la Bretagne à la Guadeloupe (de Saint-Malo à Pointe-à-Pitre) alors que le Vendée Globe fait une boucle autour de la terre, des Sables d’Olonne aux Sables d’Olonne, en traversant les trois océans : Atlantique, Indien et Pacifique.
Pour la Route du Rhum il y a six catégories de bateaux. Pour le Vendée Globe au contraire, tous les bateaux sont des "Imoca". Ils doivent respecter un même gabarit : même longueur de coque, même hauteur de mât (30 mètres), même taille de quille, etc. Comme les deux courses ont lieux tous les quatre ans en alternance, les Imoca peuvent participer à la Route du Rhum en attendant le prochain Vendée Globe en 2024. A eux-seuls, ils forment une des catégories de la Route du Rhum (vous suivez ?).
Gilles les connaît presque tous comme si c’était des vieux copains. Quand on se promène sur les pontons il fait ses commentaires "celui-ci c’est l’ancien bateau d'untel…", "là c’est le bateau qui a remporté telle course", "celui-là n'avance pas...".
Celui-ci par exemple, c'est "le bateau avec lequel Jean Le Cam a participé au dernier Vendée Globe".
Et celui-là "il est tout neuf, il est sorti du chantier il y a trois semaines. Il est skippé par Paul Meilhat, le vainqueur de la dernière Route du Rhum dans la catégorie des Imoca".
D'autres bateau l'inspirent moins. Celui qui arrive "est mal né" d'après Gilles. Et pourtant il a un bon skipper.
Je vais faire la chauvine et vous parler de Linked Out, l’Imoca de Thomas Ruyant, un navigateur dunkerquois. Il fait partie d’un groupe de quatre voiliers qui courent contre l’exclusion. L'idée est d'utiliser votre réseau professionnel pour partager les CV de personnes qui n'ont pas de réseau. Je vous invite à aller jeter un coup d'oeil à leur projet ici.
Le plus impressionnant c'était de les voir arriver. Là par exemple, c'est Jérémie Beyou qui arrivait sur Charal.
Mon principal regret c'est l'absence d'Alex Thomson, un navigateur britannique un peu déjanté. Lui n'est pas là, mais le bateau qu'il a cassé lors du dernier Vendée Globe participe à la course avec un autre skipper.
Voilà pour aujourd’hui. Demain on vous emmène faire un tour sur Kornog 2. D’ici là vous pouvez regarder cette vidéo d’Alex Thomson sur son Imoca. Je ne m’en lasse pas.