27 Septembre 2018
Salut les toréadors ! Je n’imaginais pas me trouver un jour au milieu d’une arène, nez à nez avec un aspirateur. Et pourtant c’est ce qui m’est arrivé ce matin.
Eole nous ayant fait faux bond, nous nous sommes arrêtés pour la nuit à Figueira da Foz, une "élégante station balnéaire", selon notre guide du Portugal. Par 37° à l’ombre, sans un souffle de vent, nous avons fait le tour de la ville et sommes tombés par hasard sur le Coliseu Figueirense, construit en 1895.
La porte était ouverte, le personnel visiblement pas débordé et Nuno Amaral, le frère du directeur, très heureux de nous servir de guide improvisé. Il nous a montré la tribune des officiels, où siègent le maire, le directeur des arènes et obligatoirement un représentant de la police, puis nous a emmenés dans les coulisses, voir la petite chapelle où les toreros se recueillent avant le combat, suivre le parcours des taureaux et visiter le bureau de son frère.
Ici, pas de mise à mort de l’animal. A la fin de la représentation on lui retire ses banderilles, on désinfecte ses plaies et on le raccompagne chez lui, en camion, jusqu’au prochain combat.
Les arènes de la ville accueillent toutes sortes de manifestations : concerts, théâtre, cinéma en plein air... Hier, c’était le congrès des pharmaciens, d’où les tapis et l’aspirateur. Nuno nous a expliqué que la ville souhaiterait couvrir le coliseu avec un toit ouvrant, mais le projet représente un investissement de deux millions d’euros, beaucoup trop élevé pour la commune. Avant de nous laisser repartir, il nous a glissé dans les mains un tas d’affiches de combats passés. Les gens d’ici sont décidément d’une gentillesse incroyable !
Quant à "l'élégante station balnéaire", elle présente un front de mer plutôt bétonné, mais un centre ville coloré et désuet, tout à fait charmant. Il paraît qu'il fait froid en France. Ici, c'est la canicule. Il ne nous reste plus qu’à aller faire un tour sur la plage pour nous rafraîchir, en attendant que le vent se lève enfin !