25 Septembre 2018
Bom dia, amigos, com têm passado ? Porto, le dimanche après-midi, c’est Lille un samedi de braderie. Pour rejoindre la vieille ville, le jour de notre arrivée, nous avons eu du mal à nous frayer un chemin dans la foule, en poussant nos petits vélos pliants, jusqu’au Ponte de Dom Luis I, dessiné par un élève de Gustave Eiffel. Comme l’a fait remarquer très poétiquement Gilles, "ça faisait longtemps qu’on ne s’était pas retrouvés dans un merdier pareil".
Porto est une ville colorée et animée, qui monte et qui descend de tous les côtés, où l’on crève de chaud et où il faut vraiment être deux touristes venus du nord pour s’obstiner à rouler à bicyclette en plein cagnard, sur les routes pavées et les trottoirs défoncés, au lieu de prendre le tramway.
Mais on a tenu bon et on a arpenté la ville dans tous les sens, pour voir la cathédrale, la gare Sao Bento décorée d’azulejos, la fondation d’art contemporain Serralves avec sa belle villa art déco (Gilles s’est définitivement brouillé avec l’art contemporain), le Palacio da Bolsa, qui abrite la chambre de commerce... On a même grimpé les 240 marches de la Torre dos Clérigos pour vous offrir une vue générale de la ville.
Et comme ça faisait longtemps qu’on n’avait pas vu la mer, on a même poussé jusqu’au phare !
La marina où nous logeons est située sur la rive gauche du Douro, à Vila Nova de Gaia, un village de pêcheurs. Le soir, quand le soleil se calme, tout le monde s’installe sur son pas-de-porte pour papoter, chacun sur son tabouret…
Ici, le linge sèche à tous les coins de rues, aux fenêtres, sur les trottoirs et même au bord du fleuve, et pour cause, le lavoir municipal est encore en service. J’y suis entrée et j’ai demandé à une dame si je pouvais la photographier. Nous n’avons pas pu converser, car elle ne parlait ni français, ni anglais, et je ne connais que deux mots de portugais. J’ai juste réussi à lui faire dire qu’elle s’appelle Béatrice avec un sourire doux et las, qui en disait long sur ses années de lavoir et de corvées féminines. Elle m'a rappelé ma grand-mère italienne.
Ce matin, nous remettons les voiles, direction Lisbonne. Alors je vous dis adeus et je vous fais un gros baiser... de Judas.