21 Septembre 2018
Salut les pèlerins ! Je dois rectifier une erreur dans mon précédent texte : le Cap Finesterre (Cabo Fisterra en galicien), au large duquel nous sommes passés jeudi, n’est pas le point le plus à l’ouest du continent européen. C’est Cabo da Roca, au nord de Lisbonne, au Portugal.
Pourquoi cette confusion ? Parce qu’en arrivant ici, les Romains qui venaient chercher de l’or, de l’argent et de l’étain, ont cru qu’ils avaient atteint "finis terrae", la fin de la terre. Et ils n’étaient pas les seuls. Bien avant eux, les hommes pensaient que cet endroit était le bout du monde, puisque le soleil s’y noyait chaque soir dans l’océan, avant de réapparaître par miracle le lendemain matin. Du coup, le Cap Finisterre est célèbre, alors que personne ne connaît Cabo da Roca.
C'est donc injustement que le phare de Cabo Fisterra, mis en service en 1853 au bout de ce long promontoire de granit, est considéré comme le phare le plus à l’ouest du continent. Mais c'est légitime que les navigateurs apprécient sa lampe portant à plus de 40 km (23 milles), car ici le brouillard est tenace et la côte dangereuse. Ce n’est pas pour rien qu’on l’appelle la Costa da Morte, la côte de la mort… Au large de Finisterre, les naufrages ont été nombreux. A en croire Wikipédia, celui du Capitan Monitor, en 1870, aurait coûté la vie à 482 personnes. C'est sans doute ce qui explique qu'en 1888 le phare a été doté d’une sirène.
Depuis le Moyen-Âge, le Cap Finisterre est également très fréquenté par les pèlerins, qui s’y rendent après avoir terminé le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, pour aller y déposer (ou brûler) leurs vêtements et/ou leurs chaussures en offrande. Nous aussi, on a voulu jouer aux pèlerins. On a marché jusqu'au bout du bout du chemin, sous la pluie et dans la purée de pois, et on n'a rien vu du tout !
Pour découvrir à quoi ressemble cet endroit merveilleux qu’est Finis Terrae, je vous recommande donc de cliquer ici.