2 Août 2018
14 juillet. Canicule, fête nationale et finale de coupe du monde. Sur les routes ensoleillées, le citoyen part en vacances, le cœur joyeux. Le Tour de France fait étape dans la région, des jeunes se baignent dans la Deûle juste en face de mon immeuble, Marcelle ma voisine de 94 ans se plaint de la solitude, le roquet du 1er étage aboie par la fenêtre ouverte, et moi, dans ma cuisine, je lance le compte à rebours : J-50 ! Et là c’est la panique. Alors que Gilles m’annonce qu’il a terminé ce qu’il avait à faire, et que le bateau est prêt, moi je dois encore trouver une combinaison de survie et un vélo pliant, coudre des rideaux pour le Pogo, fabriquer une moustiquaire géante, souscrire une assurance et une mutuelle, me faire vacciner contre l’hépatite A et la typhoïde, vider mon appartement pour le louer, télécharger des films à regarder pendant les quarts de nuit, rassurer ma mère, réserver un billet d’avion pour mon fils qui part étudier en Corée, faire refaire mon passeport, choisir les vêtements que j’emporte et la vaisselle que je laisse aux locataires, scanner mes documents officiels, acheter de nouvelles chaussures de pont, inviter les copains à la fête de départ, constituer la pharmacie de bord, relire et relier les cours de météo en haute mer, montrer mes dents à un dentiste (ça c’est le pire de tout), et… créer le blog de Kornog ! Pour me donner du courage je poste un message sur Facebook, « J-50 » et je reçois… 50 réponses. Merci à vous tous qui m’avez répondu. Au lieu de faire ce que j’avais à faire, j’ai répondu à vos réponses.