8 Août 2018
Voiles sans frontières est une association de solidarité internationale qui intervient depuis plus de vingt ans au profit de populations isolées, dans des zones reculées, accessibles uniquement par voies maritimes et fluviales. L’essentiel de ses actions est concentré dans le Siné Saloum, une mangrove située au Sénégal, au sud de Dakar.
Au fil des années, l’association a évolué et modifié ses modes d’intervention, pour s’adapter le mieux possible aux attentes et besoins des habitants.
Le projet associatif de Voiles sans frontières, voté en 2017, fixe deux axes prioritaires : le développement économique et social, et l’éducation, au sens large. Certains projets sont ambitieux et nécessitent des moyens importants, comme la construction d’un poste de santé à Diogane, ou l’aménagement d’une passerelle pour permettre aux enfants de se rendre à l’école sans marcher dans l’eau jusqu’à la taille. D’autres projets, comme la création d'une bibliothèque scolaire, peuvent démarrer avec quelques centaines d’euros.
Cette année, huit équipages partent en mission pour Voiles sans frontières. En ce qui nous concerne, nous allons participer à deux missions. La première sur la sécurité en mer, l'autre sur l'accès à la lecture.
Au printemps 2017, 21 personnes se sont noyées dans le Siné Saloum lors d'un chavirage, essentiellement des femmes. Suite à ce drame, la population est désormais sensibilisée au port du gilet de sauvetage, qui normalement est obligatoire. Notre mission est d'acheminer des gilets de sauvetage, pour les donner à une association de pêcheurs. Sur place, nous organiserons une action de sensibilisation à la sécurité en mer, et une formation au port du gilet. Pour cela, nous avons nous-même suivi une formation organisée par Voiles sans frontières, avant notre départ.
Notre deuxième mission concerne la création d'une bibliothèque à l'école de Bassar. Il s'agit de récolter des fonds avant de partir, de rencontrer l'un des enseignants de cette école, à Dakar, pour acheter avec lui les livres et le petit matériel nécessaire à leur stockage. Ensuite, nous ramènerons l'enseignant, les livres et le matériel, en bateau, jusqu'au village pour installer la bibliothèque. Et j'espère bien avoir l'occasion de lire quelques histoires aux enfants, pour leur transmettre le goût de la lecture.